dimanche 16 juillet 2017

La Métairie en pleine mythologie !

Depuis quelques temps, et après la joie de la réussite du financement participatif, une tempête digne des Dieux jaloux s'abat sur la Métairie.
On se croirai en pleine épopée pour la Toison d'Or!!
Des tempêtes, des épreuves, des drames, des émotions qui nous tentent de nous submerger et nous aveugler pauvres humains que nous sommes...
Pantins des Dieux de l'Olympe.

Certes, c'est toujours dans un but plus grand que notre propre humanité!

Et si pour retrouver ce qui m'est destiné, mon royaume égaré, LA MÉTAIRIE DES LANDES; je dois aller quérir la Toison d'or, j'avance au devant de toute épreuves sans hésitations.

J'ai déjà bâti mon Argos et rassemblé mes Argonautes, nous sommes prêt à nous battre, voguant vers notre mission, bercés, secoués parfois par les flots du destin.
Yvo, Christine, Christian, même Macha, Arly et Amzy, mes fidèles Argonautes et moi sommes unis avec chacun nos forces et nos faiblesses.


Ma Toison d'or semble être ce BPREA qu'il me faut absolument obtenir pour devenir légitime au yeux de l'administration.
C'est avec cette armure de diplôme, administration et autre indispensables superflus qui me rendront intouchable et légitime, que je pourrai enfin récupérer mon trône de Fille de "La Petite Bergerie".











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La force et la douceur du Reiki sera ma Médée à moi.









Et les épreuves ont commencées :

~ À défaut de perdre une scandale dans le courant d'une rivière, nous perdons momentanément notre plus fidèle destrier, Mister Jumpy !
Notre progression est ralentie, nous avancons moins vite et nous devons repousser, stagner songer notre frein depuis plus d'un mois...
Les Brebis ne peuvent plus voler d'une parcelle à l'autre,
la tonte de moutons chez voisins et amis par Christian et moi, est repoussée
nous espérons tout de même pouvoir aller chercher les futures nouvelles mères la semaine prochaine!

~ Afin de préparer ma rentrée, je dois passer des entretiens à LAVAL puis à L'OUDON prés de CAEN...
Et comme le dis l'adage paysan: " c'est toujours quand tu t'en vas, que les problèmes surviennent!"
Les paysans d'antan avaient souvent raison...
Ma plus grande crainte prends vie: L'attaque de chiens.

En préambule, les sept brebis Ouessant de ma voisine tuées les une après les autres...
Ces chiens ne jouent pas ils tuent.
Après une journée d'angoisse à savoir qu'ils vont continuer, à crier au secours partout sans réponses, à chercher quoi faire de si loin... ces chiens-tueurs continuent leur croisade.
Deux de mes Bêtes attaquées.
Une brebis, l'Anoire qui est sauvé par l’héroïsme d'un voisin. Elle s'en sort avec une vilaine blessure au cou et un traumatisme qui j'espère ne rejaillira pas à l'agnelage. Merci OLIVIER et NATHALIE!

Et un agneau, Verti, le fils de Chochotte, qui s’embellissait chaque jour, blanc et cornu... à tel point que je pensais le garder comme reproducteur.
Il aura eu moins de chance...
Malgré notre volonté de le sauver, sa blessure au cou et à la nuque est plus importante, si elle n'est pas mortelle à proprement dite, elle le condamne à une lente et douloureuse agonie.





Décider l'euthanasie d'un agneau que l'on a vu naître, grandir n'est pas une chose que je souhaite revivre de sitôt.

Contrairement à ce me diront les propriétaires des chiens, mes agneaux, même destiné à être consommés ne sont pas "que de la viande" !

Ce ne sont pas non plus mes "bébés", comme ces chiens-tueurs pour leur maîtres, mais des animaux qui sont sous ma responsabilité, à qui j'ai fais la promesse intérieure de leur offrir une belle vie, pleine d'amour, de respect et à l'abri du danger et des besoins.

Leur naissance, leur développement, leur bien-être, leur santé, leur vie jusqu'à cette mort que j'essaie de rendre la plus rapide et respectueuse possible, et même au delà de leur sacrifice, le respect de leur corps que je tiens à transmettre avec une vente directe, au juste prix ... tout ceci a une importance primordiale dans mon travail d'éleveuse.

N'en déplaise à certains, il ne s'agit certainement pas d'élever de la viande sur pattes ou des tondeuses écologiques mais de partager un moment de vie avec un animal qui grâce à notre respect et notre amour vivra, mourra et servira dans la dignité.

Alors NON, voir un agneau souffrir, se battre en vain pour survivre, mourir sur une table de vétérinaire et finir dans la benne d’équarrissage dans la puanteur des charognes entassées, ça ne doit pas être ça mon métier!

~ Ça ne doit pas être non plus une guerre permanente avec la sacro-sainte administration  française qui étouffe tout esprit d'initiative et de création pour travail entre autre...
Car comme si l'attaque de chien ne suffisait pas à mettre mes nerfs à vifs, il s'avère que tout ce que j'ai mis en place depuis plus d'un an menace d'être balayé par l'arbitraire règle inconnue de la création d'activité en période de chômage partiel...
et là encore je n'ai rien d'autre à dire que NON! il est hors de question que toute cette énergie, tous ces sacrifices, toutes ces démarches, ces efforts, ces marches gravies s'écroulent juste pour une question administrative!!
 Une autre tempête à essuyer?! qu'à cela ne tienne, l'Argos est solide et le capitaine aussi!



~ Enfin, il semblerai que l'on veuille m'apprendre mon métier, m'expliquer comment vivre en harmonie avec la nature... au sein d'un environnement à apprivoiser, avec la responsabilité du bien être de mes Bêtes et ce plus vite que la musique et suivant uniquement les désirs des uns et des autres ??
C'est alors que mon fameux grand NON revient...
Depuis toute petite, beaucoup de personnes:  adultes, instituteurs, professeurs, conseillers, patrons, maître à penser, moralisateurs, prédicateurs, psychologues, médecins... ont essayés de changer ma façon de penser et de vivre.
Ils se sont essayés à modeler mon essence, mon être à leur idée, leurs certitudes.
Tous ont échoués.
Mes parents, les seuls qui auraient pu prétendre à ce privilège, ont vite compris que cela était vain et sans résultat autre que ma transformation soudaine en animal sauvage en cage. 
De la petite fille à la femme que je suis aujourd'hui cela n'a pas changé, peut être même que cela a empiré.



Mon territoire et ses habitants vont donc devoir apprendre à me connaître et me comprendre tout comme moi je le fais depuis ma décision de créer ma vie içi.
Avec patience, respect, honnêteté et sincèrité.


               En tout les cas, à chaque épreuve, chaque difficulté ma certitude se raffermie, ma volonté s’aiguise, mes racines s'enfoncent plus profondément.
Que cela plaise ou non, peut importe: Je sais pourquoi je suis là et ce que j'ai à faire.



Les prochaines nouvelles seront plus douces, promis.
Car les couleurs du ciel après la tempête sont toujours éclatantes de douceur et d'espoir.